Débat sur les hybrides : cette voiture "électrique" démontre pourquoi elles nuisent à la planète
Les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) sont souvent perçus comme une étape intermédiaire vers une mobilité plus propre, conciliant autonomie des moteurs thermiques et réduction des émissions grâce à une motorisation électrique. Cependant, des études récentes mettent en lumière des lacunes importantes dans leur impact environnemental, remettant en cause leur rôle de solution écologique.
Des émissions de CO₂ largement sous-estimées
Contrairement aux chiffres officiels, les émissions réelles de CO₂ des PHEV pourraient être jusqu’à trois fois plus élevées. Une étude menée par l'ONG Transport & Environnement souligne que ces écarts sont particulièrement marqués lorsque les utilisateurs ne rechargent pas fréquemment la batterie.
Dans ces conditions, le moteur thermique est davantage sollicité, rendant le véhicule bien moins écologique qu’annoncé.
En pratique, de nombreux conducteurs n’utilisent pas le mode électrique comme prévu, accentuant l’impact environnemental. Ces observations viennent remettre en cause l’efficacité des PHEV dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Une efficacité énergétique en question
Les recherches menées par l’Union européenne confirment que la consommation réelle des véhicules hybrides rechargeables est largement supérieure aux données officielles. Les tests révèlent une consommation moyenne 3,5 fois plus élevée que celle affichée lors des cycles d’homologation.
Ce décalage s’explique par plusieurs facteurs :
- Le poids élevé des batteries, qui augmente la consommation globale
- Une utilisation inadéquate du mode électrique (les conducteurs ne maximisant pas toujours l’autonomie de la batterie).
Ces constats renforcent l’idée que les PHEV ne répondent pas pleinement aux attentes en matière de transition énergétique.
Vers des mesures plus strictes pour les PHEV
Face à ces résultats décevants, les institutions européennes envisagent de revoir les avantages fiscaux et réglementaires accordés aux PHEV. Parmi les mesures prévues :
- La révision du cycle d’homologation WLTP pour mieux refléter les usages réels des utilisateurs.
- Une réduction ou suppression progressive des subventions pour l’achat de véhicules hybrides rechargeables.
Ces décisions pourraient freiner la popularité des PHEV et accélérer le passage à des solutions plus durables.
Le futur appartient aux véhicules 100 % électriques
Les limites des PHEV poussent les constructeurs et les consommateurs à se tourner vers les voitures 100 % électriques. Ces dernières offrent une réponse plus convaincante aux enjeux environnementaux, notamment grâce à des émissions nulles à l’usage et des technologies de batteries en constante amélioration.
De plus, l’Union européenne a fixé un objectif ambitieux : la fin des ventes de véhicules thermiques d’ici 2035. Cette échéance encourage le développement de véhicules électriques, qui bénéficient d’un soutien financier et réglementaire croissant.