Women Scientists in Antarctica Encountered Predators.
TL;DR : les prédateurs scientifiques démasqués en Antarctique
- 1999 : Jane Willenbring subit du harcèlement en Antarctique.
- 2022 : Un rapport révèle 59 % de femmes harcelées dans les programmes de recherche antarctiques.
- Réactions : Enquêtes et licenciement de l'agresseur présumé.
- Conséquences : Traumatismes pour les victimes et remise en question au sein de la communauté scientifique.
Quels événements ont conduit à l'exposition des prédateurs en Antarctique ?
En 1999, Jane Willenbring, alors jeune géologue, rejoint l'équipe de David Marchant, un chercheur réputé, pour une mission en Antarctique. Ce qui devait être une opportunité académique s'est transformé en cauchemar : Willenbring affirme avoir été victime de harcèlement et d'agressions.
Ces événements sont restés longtemps dans l'ombre, mais un rapport de 2022 a mis en lumière une réalité glaçante : 59 % des femmes participant à des programmes de recherche en Antarctique ont été confrontées à du harcèlement sexuel ou des agressions. Suite au courage de Willenbring, qui a partagé son histoire, une enquête approfondie a été lancée, révélant l'ampleur du problème.
Quelles étaient les conditions de travail des femmes en Antarctique ?
Les conditions de travail en Antarctique sont extrêmement rudes, exacerbées par un manque d'intimité flagrant. Par exemple, l'absence de toilettes privées est un défi quotidien pour les femmes sur place.
David Marchant est accusé d'avoir créé un environnement toxique, harcelant et intimidant d'autres femmes, y compris une enseignante de lycée. Willenbring, quant à elle, a été contrainte de partager une tente avec le frère de Marchant, où elle a été témoin de comportements inappropriés. Elle décrit également avoir subi des abus verbaux et physiques de la part de Marchant, ce qui a eu un impact négatif sur sa santé et sa recherche.
Comment les institutions ont-elles réagi aux plaintes de harcèlement et d'agression ?
La réaction institutionnelle a été lente mais significative. Après une enquête, Boston University a renvoyé Marchant en 2019. La National Science Foundation a pris l'initiative de mener une étude sur les agressions sexuelles dans les installations de recherche antarctiques.
Des entreprises impliquées dans les programmes antarctiques, comme Amentum et Leidos, ont proclamé une politique de tolérance zéro envers le harcèlement. Cependant, des cas spécifiques semblent contredire ces affirmations. Un rapport de Nash sur la diversité et l'inclusion a été partiellement publié par le gouvernement australien, témoignant d'une prise de conscience progressive.
Quel impact ces expériences ont-elles eu sur les victimes et la communauté scientifique ?
Les séquelles pour les victimes sont profondes : Willenbring a souffert de problèmes de vessie et de traumatismes psychologiques. D'autres femmes ont partagé des expériences similaires, certaines abandonnant leur carrière académique à cause du traumatisme subi.
Ces révélations ont conduit à la création du groupe Ice Allies, qui vise à soutenir les femmes en Antarctique. Il y a également eu des appels à ce que plus de femmes témoignent et à des changements systémiques pour prévenir le harcèlement et les agressions. Ces événements ont ébranlé la communauté scientifique, qui doit maintenant faire face à ses propres démons et travailler à un environnement plus sûr pour tous.
Pour plus d'informations sur cette actualité, consultez l'article original de Wired ici.